Vino a remporté une énorme victoire de retour tandis qu’Alexandre Kolobnev a chuté. Ou l’a-t-il fait ?
Des e-mails publiés par un journal italien semblent étayer les affirmations précédentes selon lesquelles Alexandre Vinokourov, ancien champion olympique de cyclisme, aurait payé un rival pour remporter la Classique Liège-Bastogne-Liège en 2010. Vinokourov a été interdit en 2007-2009 pour dopage sanguin. Il lui est toutefois reproché d’avoir versé 150 000 euros à son rival russe Alexandre Kolobnev pour remporter la deuxième classique Liège-Bastogne-Liège.
L’année dernière, le magazine suisse L’Illustre a fait les premières allégations. Les accusations sont désormais étayées par des courriels publiés par le Corriere della Sera, un journal italien.
Le premier e-mail de Vinokourov à Kolobnev le lendemain de la course disait : Je ne sais pas si c’était la bonne chose. Je ne l’ai pas fait pour l’argent (contrat), mais par respect pour vous et votre situation. Ma femme a également été déçue que je sois arrivé deuxième.
La deuxième victoire de Vinokourov dans la plus ancienne classique d’un jour de La Doyenne Cyclings était sa plus grande victoire depuis qu’il avait été interdit de dopage un an auparavant.
Kolobnev a envoyé le même e-mail, qui contenait des détails sur un compte bancaire suisse. Il disait aussi : Maintenant, j’attends patiemment. Veuillez prendre mes coordonnées et supprimer cet e-mail.
Vinokourov a répondu quelques jours plus tard en disant: Salut Kolobok (le surnom de Kolobnev). Je suis désolé de ne pas avoir répondu plus tôt. Tu as fais ce qu’il fallait faire. J’honorerai notre accord. Cela prendra du temps. Vino.
Vinokourov, interrogé sur la victoire de Liège après son interdiction de dopage, a refusé de répondre aux journalistes. Il a dit que c’était la preuve qu’on peut gagner sans doping. Vinokourov était le sportif kazakh le plus en vue de sa génération. Il a remporté l’or à la course olympique sur route en août, puis a annoncé sa retraite.
L’Union cycliste internationale (UCI) a reçu des détails sur les dernières allégations.
